Le CH Lunéville abandonné par le laboratoire Saint Remy - Communiqué du Syndicat CGT du CH Lunéville

05/04/2020 Actions départementales

Le 31 mars 2020 dans l’après-midi, nous avons appris que le laboratoire saint Rémy de Lunéville du groupe Biomer, groupe national au capital propre supérieur à 142 millions d’euros qui réalise un chiffre d’affaires de 66 millions d’Euros en 2018 et un bénéfice de 6,1 millions d’euros, a décidé de rompre unilatéralement sa collaboration avec le Centre Hospitalier de Lunéville et de cesser complètement son activité contractuelle avec notre établissement au 1er avril 2020.

L’union locale CGT de Lunéville avait été la veille, lundi 30 mars alertée du déplacement du stock complet de réactif du laboratoire de Lunéville vers un de des établissements du groupe situé à Metz, laissant sur place le nécessaire pour assurer uniquement les examens du 31 mars, ce sur la demande du directeur du groupe . Celui-ci depuis plus de trois mois disait à ses salariés que le Centre hospitalier de Lunéville ne souhaitais plus travailler avec le groupe Biomer, ce monsieur prédit il l’avenir ??

En tout état de cause il s’avère qu’un avenant au contrat de marché public avait été négocié et semblait acquis.

Le Centre Hospitalier de Lunéville s’est malgré tout cela retrouvé du jour au lendemain sans possibilité de procéder à des bilans sanguins nécessaires à la bonne prise en charge des patients et plus qu’indispensables en cette période de crise sanitaire.  Rien n’aura été laissé au hasard puisque deux salariés du laboratoire ont été missionnés le 1er avril pour venir chercher une machine à gaz du sang permettant de doser le taux d’oxygène dans le sang des patients, dosage indispensable pour la quasi-totalité des patients atteints du coronavirus.

Aucune réquisition légale n’a pu être réalisée puisque les locaux avaient été vidés dès le lundi de leur substance de travail, là encore visionnaire sur la  rupture de contrat ??

La CGT se réjouit de la réactivité de la direction et du CHRU de Nancy qui ont permis de pallier immédiatement à l’arrêt de prise en charge par le laboratoire saint Remy. Il est toutefois à déplorer des délais de résultats très longs pour lesquels nous souhaitons un raccourcissement rapide.

Cependant nous dénonçons une action criminelle de la part d’un groupe privé faisant passer les intérêts financiers avant les intérêts humains. Nous dénonçons l’abandon encore une fois des soignants en terme de moyens matériels dans une période où ils sont en première ligne avec déjà peu de moyens puisque l’hôpital public est délaissé et mis à mal depuis des années par nos gouvernements successifs.

Nous ferons en sorte que ces actes assimilables à une non-assistance à personne en danger en période d’épidémie virale violente soient dénoncés et punis.

C’est pourquoi cette alerte sera diffusée largement aux niveaux médiatiques, politiques, structurels (ARS) et aux citoyens.

 

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